Crédit : Torange.fr |
Ses fulgurances ont déclenché une guerre des watts,
retracée dans la 1ère
partie de ce dossier. A défaut de contrôle positif, il était nécessaire de scanner
les puissances du « Tyran du Tour ». Un tourbillon de chiffres
infructueux, malheureusement.
Il a donc fallu exhumer le passé du natif de
Nairobi au Kenya. Or après avoir dessiné son parcours (2e
partie), il m’est toujours difficile d’expliquer comment, après une
première année catastrophique avec le team Sky (2010), Chris Froome est
brutalement devenu l’un des meilleurs grimpeurs au monde. Pleine mesure donnée
à son impressionnant potentiel ? Impact (impossible à quantifier) de la
guérison de la Bilharziose (3e partie)
? Ou dopage ?
Sommaire
Sommaire
- Pourquoi se dope-t-on en 2015 ?
- L'EPO, « le choc le plus important de l’histoire du dopage »
- L'EPO microdosée, comment ça marche ?
- Pourquoi parle-t-on de dopage sanguin ?
- L'EPO microdosée n'est détectable que quelques heures
- Pour les autotransfusions, les chercheurs sont sur le pied de guerre
- Le test au monoxyde de carbone interdit
- Le microdosage où l'avènement du « dopage lissé »
Pourquoi se dope-t-on en 2015 ?
La question qu’il convient de se poser, c’est :
y a-t-il plus que des rumeurs de dopage concernant Froome ? Et plus
généralement concernant son équipe, Sky ?
Lorsqu’on parle dopage, les gens s’imaginent
souvent les gros muscles des bodybuilders et donc le recours aux stéroïdes
anabolisants. Ces derniers sont toujours efficaces et utilisés mais, depuis les
années 2000, la musculation n’est plus la priorité absolue du dopage.
Aujourd’hui, les deux enjeux majeurs du sport sont
l’endurance durant l’effort et la récupération après ledit effort. La
multiplication endémique des courses et des matchs ainsi que la surcharge des
calendriers éprouve considérablement les organismes. Or la performance se
mesure sur la durée. On peut citer en exemple les équipes modestes de football,
en Coupe du monde, comme en Coupe de France, qui « craquent »
physiquement aux alentours de la 60e minute et qui finissent par
s’incliner ; ou bien encore ces clubs qui « lâchent » en fin
de championnat, épuisés.
L’endurance est donc devenue centrale. Pour tous
les sports. Prétendre que le football ou le tennis ne sont pas touchés - ou
moins touchés - par le dopage, parce qu’il s’agit de sports d’adresse relève, au
mieux, d’une candeur infantile, d’un aveuglement coupable ou, au pire, d’un
cynisme répugnant.
L’EPO, « le choc le plus important de l’histoire du dopage »
C’est ainsi que l’érythropoïétine (EPO) de
synthèse a connu son succès. L’EPO est d’abord une
hormone naturelle présente dans le corps de chacun d’entre nous qui régit
« l’érythropoïèse, c’est-à-dire la
production des globules rouges par la moelle. L’érythropoïétine est produite au
niveau du rein ainsi que dans une moindre mesure, dans le foie » (définition Futura-Sciences). Or les globules
rouges, ou plutôt l’hémoglobine
qu’ils contiennent, assurent le transport de l’oxygène dans le sang et donc vers
les muscles.
Quand un sportif se trouve en plein effort, il
consomme une importante quantité d’oxygène. En augmentant le nombre de globules
rouges dans les tissus musculaires, l’EPO naturelle permet à un sportif d’être
plus endurant. Lorsqu’on injecte de l’EPO de synthèse dans un organisme, cette
capacité est donc accrue artificiellement.
Epoetinum alfa, le nom scientifique de l'EPO de synthèse - Crédit : CC Facildeuntar |
L’EPO est synthétisée en 1988 sous la forme de
médicaments à injecter pour traiter les patients atteints du cancer ou
souffrant d’anémie. Sur le terrain sportif, les chiffres varient sur
l’efficacité du produit mais les experts s’accordent à dire qu’il s’agit d’une
amélioration de 5 à 15% des performances selon les individus et selon les doses.
Une vraie révolution. « Il n’y a
probablement pas eu de choc plus important que celui-là dans toute l’histoire
du dopage », affirme Gilles Goetghebuer, rédacteur en chef de la revue Sport et Vie, dans son précieux ouvrage
de vulgarisation, Dopage – Le livre qui
fait le point sur les mythes, les mensonges et sur ce scandale permanent
(La Boîte à Pandore, 2014).
En 2000, le laboratoire de Châtenay-Malabry
élabore un test urinaire de dépistage de l’EPO qui va permettre de faire
partiellement le ménage dans le peloton cycliste. Les médecins véreux réagissent alors en
deux temps.
Ils sont d’abord contraints de diminuer les doses
d’EPO, doses que ces médecins avaient déjà commencé à réduire à la faveur de la multiplication des
stages en altitude, favorisant la sécrétion d’EPO endogène (l’EPO que l’on a
naturellement dans le corps). Mais pour conserver un même niveau d’oxygénation
du sang en compétition qu'avec les charges lourdes d'EPO d'avant l'an 2000, ces médecins ressortent de leur chapeau les
autotransfusions sanguines, apparues durant les années 1970. Ces autotransfusions,
dont on reparlera plus bas, ont le même objectif : accroître l’oxygénation
du sang. Certains médecins deviennent des spécialistes comme le tristement
célèbre docteur Eufemiano Fuentes, élément central de la plus grande affaire de dopage sanguin de l'histoire, l’affaire « Puerto » en 2006. Une affaire qui a d'ailleurs trouvé une
issue déplorable. Quoi qu'il en soit, c’est pour lutter contre ce nouveau fléau qu’est instauré
le passeport biologique en 2008.
Puis, dans un deuxième temps, les médecins donnent une nouvelle place à l’EPO exogène
(synthétisée). A présent, les sportifs d’une manière
générale, pas seulement les coureurs, « consomment
l’hormone à très petites doses et de
façon continue, détaille Goetghebuer. Ils se l’injectent aussi dans les veines plutôt qu’en sous-cutané. Ils
choisissent des préparations dites bio-similaires (…). L’hormone est alors d’un type inconnu pour les laboratoires d’analyse
qui, à défaut d’une identification formelle, ne peuvent pas sanctionner.
Donc, on n’est plus dans la situation d’un usage généralisé comme dans les
années 1990 et 2000. Mais l’EPO continue de dicter sa loi. Du reste, on le
constate à l’analyse des performances qui reculent un peu, mais sans revenir
pour autant à celles qui prévalaient avant sa découverte. »
C’est précisément ce genre d’hormone, de type
inconnu, qui pourrait être à l’origine des « anomalies » sanguines
révélées ces
jours-ci dans le documentaire
du brillant journaliste allemand, spécialiste du dopage, Hans
Joachim (Hajo) Seppelt. Mais nous y reviendrons dans la dernière partie de
ce dossier. Expliquons d'abord cette notion de « petites doses ».
L’EPO microdosée, comment ça marche ?
En mai dernier, le docteur en physiologie Pierre
Sallet lance un protocole d’expérimentation. Devant
les caméras de Stade 2, huit athlètes en « désentraînement » (en
fin de saison) acceptent de se doper avec un suivi médical. L’objectif ?
Prouver que même avec des prises infimes d’EPO et de sang suroxygéné, on peut
augmenter la performance de manière nette, tout cela sans alerter les radars du
passeport
biologique (ndlr : six prises de sang sont effectuées de
manière inopinée chaque année pour comparer les évolutions des paramètres
sanguins et repérer d’éventuelles anomalies. Ces prises de sang sont réalisées en plus des contrôles antidopages).
En un mois, douze microdoses d’EPO sont injectées
aux sportifs consentants. On leur administre aussi à chacun une petite
autotransfusion sanguine. Bilan ? Une augmentation de 2 à 6 % des
performances. Si aucun d’entre eux n’a été considéré comme positif, il
semblerait néanmoins que le passeport biologique de Pierre Sallet n’était pas
aussi « normal » que ce qu’il confessait dans le reportage.
Reportage réalisé pour l'émission Stade 2 - Mai 2015 (source : France TV Sport)
Même si on ne dispose pas de tous les éléments de
ce protocole, il s’avère que les résultats sont troublants.
D’autant plus troublants que si certains bons
coureurs du peloton tombent toujours pour prise d’EPO – comme il
y a trois semaines Francesco Reda, 2e des championnats d’Italie
derrière Vincenzo Nibali –, ce sont surtout des seconds couteaux qui sont pris
la main dans le pot de confiture. Les derniers en date ? Les Français Lloyd
Mondory (AG2R) en mars, et Italien Davide
Appollonio (Androni) tout récemment.
Pourquoi parle-t-on de dopage sanguin ?
Au terme du reportage de France 2, on serait donc
tentés de croire que le cyclisme a une nouvelle fois perdu face au dopage. Que
certes, on a contraint les coureurs à se doper dans des proportions moindres
grâce aux six contrôles annuels du passeport biologique, mais qu’au
bout du compte, ils se dopent toujours.
Le principe du dopage sanguin est
grossièrement le suivant :
- Le coureur passe plusieurs semaines à très haute altitude (3 000 mètres) ;
- Avec le manque d’oxygène, son corps sécrète de l’EPO naturelle (endogène) ;
- Après quoi, l’EPO provoque la formation des globules rouges ;
- Quand, au terme du stage, le sang est bien « oxygéné », le médecin véreux réalise une prise de sang conséquente (entre 0,5 et 1 L) ;
- Cette poche de sang est placée dans un conservateur pour être réinjectée par la suite et offrir un sang très oxygéné au sportif désireux de se doper.
A cause du passeport biologique, les médecins véreux sont obligés de ruser : ils continuent de réaliser de petites autotransfusions autologues (le coureur reçoit son propre sang) mais toute l’année et par petites doses de de 0,1 ou 0,2 litre. L’objectif ? Faire en sorte que les paramètres sanguins du coureur restent constants ou du moins progressent de manière linéaire et logique. Bref, qu’ils ne jettent pas le doute dans l’esprit des contrôleurs. C’est ce qu’on appelle « micro-doser » une autotransfusion.
Poches de sang - Crédit : CC Sabinurce |
Les médecins véreux font malgré tout face à deux
problèmes :
- D’abord lorsque vous réalisez une grosse prise de sang, l’organisme va immédiatement lancer une sécrétion importante de sang (logique, le corps en manque).
- Ensuite, lorsqu’on réinjecte ce sang, l’organisme au contraire ralentit la production, voyant qu’il y a « assez » de sang.
Lors d’une prise
de sang massive (1er problème), l’organisme sécrète beaucoup de globules rouges qui sont donc d’abord des réticulocytes. Voilà un bon moyen de piéger les dopés. Si vous les contrôlez peu après l’importante prise de sang, la forte
présence des réticulocytes pourrait les trahir. C’est pourquoi les coureurs ne
se contentent pas de faire des stages en altitude, ils font souvent ces stages dans des
coins perdus en altitude, où les contrôles inopinés sont difficiles à réaliser.
Cependant, si les contrôles ont lieu, le coureur qui se dope a toute chance de
se faire prendre.
Lors d’une
réinjection de sang régulière (2e problème), le corps ralentit la fabrication de sang, donc
de globules rouges, donc de réticulocytes. Là encore, le coureur peut se faire
rattraper par la patrouille à cause, cette fois-ci, de la trop faible présence de
ces jeunes globules rouges.
Mais à ce deuxième problème, qui se pose lors de chaque réinjection, les médecins véreux ont trouvé une parade. C’est là que les destins des autotransfusions
microdosées et des microdoses d’EPO se rejoignent.
On l’a dit, c’est l’EPO naturelle qui sécrète les globules rouges. Lorsqu’on injecte
de l’EPO de synthèse, celle-ci s’ajoute à l’EPO
naturelle et… du coup sécrète des réticulocytes pour combler le manque de jeunes globules rouges laissé par l'autotransfusion. En résumé, on microdose les autotransfusions sanguines et pour les
masquer, on prend des microdoses d’EPO. En plus d’un produit dopant, la
redoutable EPO est devenue un produit masquant.
N’y a-t-il alors aucun moyen de repérer l’un
ou l’autre, les autotransfusions microdosées ou bien les microdoses
d’EPO ?
L’EPO microdosée n’est détectable que quelques heures
Pour l’EPO, Marc
Kluszczynski, docteur en pharmacie responsable de la rubrique « Sur le front du dopage » dans la revue Sport et Vie, expliquait il y a deux ans que « le nouveau test MAIIA 2
(Membrane Assisted Isoform Immunoassays) permet de déceler les microdoses
». Un test « capable de dépister
toutes les formes d’EPO (bio-similaires comprises) même lorsqu’on les prend à
des doses infimes », ajoute Gilles Goetghebuer l’année suivante, en
2014, dans son livre. C’est « un
laboratoire norvégien [qui] vient ainsi de mettre au point un nouveau test de
dépistage [de l’EPO] très différent du premier, (…) ce test devrait permettre
(…) de déceler notamment les fameuses formes invisibles d’EPO bio-similaire.
»
Représentation des globules rouges et blancs présents dans le sang - Crédit : CC Wellcome Images |
En somme, la prise de microdoses d’EPO comme d’EPO
bio-similaires ne serait plus indétectable. C’est le sens de ce que prétend
d’ailleurs l’Agence mondiale antidopage (AMA) sur son
site aujourd’hui : « L’AMA suit très attentivement le développement de nouvelles
EPO et d’EPO bio-similaire dans un marché en expansion. Un certain nombre de
ces nouvelles EPO et EPO bio-similaire sont bien connues et peuvent être
détectées par les contrôles actuels. »
Sauvés ! Pas tout à fait. Car « la fenêtre de détection des microdoses d’EPO
est extrêmement courte. Quelques heures seulement », soupire Marc Kluszczynski. Or un moment est spécialement propice à
ces injections : la nuit. Réplique immédiate des instances mondiales : « L’Agence
mondiale antidopage (AMA) et la Fédération internationale de cyclisme (UCI) ont
approuvé les contrôles nocturnes entre 23h et 6h. »
Le président de l’UCI, Brian Cookson, expliquait
même, au
soir de la 4e étape du Tour de France cette année : « Les contrôles nocturnes, c’est le prix à
payer pour arrêter les tricheurs. » Mais si ces contrôles nocturnes
ont bien eu lieu les semaines avant la compétition, ils n’ont pas pu être
réalisés pendant la Grande Boucle, la loi française les interdisant pour
des raisons éthiques.
Pour les autotransfusions, les chercheurs sont sur le pied de guerre
Pour les autotransfusions, il y aura peut-être
bientôt un moyen. Car « pour conserver
le sang, on le congèle dans du glycérol, détaille Marc Kluszczynski.
Après décongélation, ils peuvent être
utilisés sous 14 jours. Or la décongélation altère légèrement la membrane du
globule rouge. Le docteur Jordi Segura (laboratoire de Madrid) travaille
actuellement à déceler ces altérations. De son côté, le docteur Martial Saugy (laboratoire
de Lausanne) cherche à détecter les micro ARN circulants, biomarqueurs
spécifiques des autotransfusions. »
On s’est aussi demandé s’il ne resterait pas, dans
le sang réinjecté, des traces des additifs plastifiants servant à la
fabrication des poches de sang : les phtalates. Marc Kluszczynski se souvient :
« En 2010, quand Contador est contrôlé positif au clenbutérol [un médicament utilisé contre l’asthme dans certains pays et aux fortes propriétés lipolytique (amaigrissante) et anabolisante (musclante)], son taux de phtalates était huit fois supérieur à la normale. Le problème, c’est que tout le monde en a dans l’organisme. On en trouve partout, notamment dans les aliments emballés sous plastique. Du coup, cette voie de recherche a été abandonnée. »Pire, des poches souples sans phtalates existent à présent. Bref, pour le moment, « on n’a aucun moyen de prendre un sportif pour autotransfusion autologue en microdoses ». Sauf à le contrôler juste après l'importante prise de sang en altitude.
Le test au monoxyde de carbone interdit
En attendant de voir si les recherches des docteurs
Segura et Saugy aboutissent, il existerait pourtant une parade. On l’a dit,
c’est l’hémoglobine qui véhicule l’oxygène vers les muscles. Réaliser des autotransfusions régulières ne fait pas augmenter le taux d'hémoglobine dans le sang. En revanche, la masse totale
d’hémoglobine augmente puisque la quantité globale de sang dans l’organisme
augmente. Plus de sang, plus d’hémoglobine et c’est cette augmentation de la
masse totale d’hémoglobine qui pourrait permettre de détecter les injections
régulières.
Crédit : Wiki Commons US Navy |
Mais se posent deux problèmes. D’une, il faudrait
tenir compte des fluctuations naturelles de la masse d’hémoglobine d’un
cycliste durant la saison. Il faudrait donc que la mesure de
cette masse totale soit intégrée au passeport biologique pour voir d’éventuelles anomalies. Pourtant, même avec ces mesures,
il se pourrait que certaines microdoses d’EPO passent entre les mailles du
filet. C’est le sens d’une étude menée en 2010 par les chercheurs Carsten
Lundby (Zurich) et Paul Robach (Grenoble).
Deuxième problème : la mesure elle-même de
cette masse totale d’hémoglobine. A l’heure actuelle, un seul moyen permet de
l’apprécier : un test au… monoxyde de carbone. Un test évidemment interdit par le Comité d'éthique de la recherche clinique (CERC) en raison de sa dangerosité pour les coureurs.
Le microdosage ou l’avènement du « dopage lissé »
Microdoser les autotransfusions comme les prises d’EPO,
c’est cela que Marc Kluszczynski a appelé avec
justesse « le dopage lissé ».
Un dopage de chaque jour permettant de flouer le suivi annuel du passeport
biologique et de rester « dans les clous ». La conclusion est
sans appel : « L’apparition du
microdopage a court-circuité l’espérance rapide de la détection des
transfusions sanguines autologues. »
A ce stade, il est absolument impossible de dire que Christopher Froome n'ait pas cédé à cette tentation des autotransfusions autologues
et des microdoses d’EPO. Mais je n'y crois pas. Pourquoi ? Parce qu’il est très probable que des contrôles
rétroactifs fassent tomber les utilisateurs de ces techniques d'ici quelques mois ou quelques années.
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier tout spécialement Marc Kluszczynski pour son aide. Sans lui, je n'aurais tout simplement jamais pu écrire ce papier. Merci également à Guillaume Richard pour sa relecture bienveillante.
Passionnant cet article ! (comme les précédents d'ailleurs)
RépondreSupprimerOups, je viens de te taguer sur FB au cas où tu n'aurais pas lu le papier ;-) Merci beaucoup Alban :-)
SupprimerUn petit résumé demandé par certains lecteurs :
RépondreSupprimerLes sportifs prennent des autotransfusions microdosées (leur propre sang plus oxygéné après un stage en montagne est autotransfusé régulièrement pour maintenir des paramètres sanguins cohérents et ne pas éveiller les soupçons des contrôleurs du passeport biologique).
Mais quand tu réinjectes du sang comme ça, le corps stoppe le processus de fabrication naturelle de globules rouges. Ces jeunes globules rouges (réticulocytes) plus rares pourraient trahir le sportif dopé. Parce que le taux de réticulocytes fait partie des paramètres mesurés par le passeport biologique.
Donc les médecins véreux administrent aussi des microdoses d'EPO exogène (dopante) pour qu'elle vienne s'additionner à l'EPO endogène (naturelle qu'on a dans le corps) et donc fabriquer les réticulocytes manquants (ou du moins une partie) pour éviter d'éveiller les soupçons des agences.
Lol c'est vraiment des paresseux les lecteurs qui demandent un résumé... Si ils veulent un résumé ils ont qu'à aller sur Yahoo! Sports. :D
RépondreSupprimerJe dois avouer que c'était tout de même assez complexe comme papier :-)
Supprimeret quid de l'hormone de croissance dans le sport? vous parlez beaucoup de l'epo, et pour cause, mais il me semble qu'a l'epoque festina et celle de lance armstrong des doses d'hormone de croissance etaient massivement utilisees pour ameliorer les performances des coureurs. Pensez vous que les sportifs pros continuent d'acheter des produits pour le dopage comme la hgh sur ce site en lien?
RépondreSupprimerDoping tests are very strict these days in any sport so I am very grateful to found your blog and is very well written..cheers
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