Chris Froome, leader du général - Crédit : CC Jaguar Mena |
[ANALYSE] Les 9 premiers jours
de course de ce Tour 2015 ont consacré la domination d’une équipe et d’un homme,
désormais grand favori pour la victoire finale : Chris Froome. Epaulé par
l’armée Sky, le Britannique a réalisé un sans-faute. Mais le suspense reste entier. Grâce à un petit Colombien.
Hier dimanche, le contre-la-montre par équipe a cependant fait mal psychologiquement aux autres équipes. Champions du monde de
l’exercice, les BMC de Tejay Van Garderen, 2e du dernier Dauphiné,
ne se sont imposés que pour quelques petits dixièmes sur Sky (+0’’62).
« Ce
contre-la-montre sera décisif pour le classement général », avait
prévenu Chris Froome dans L’Equipe.
Pourtant, le Kenyan blanc avait pris suffisamment d’avance sur ses concurrents les jours précédents pour ne pas s’en faire une… montagne. Plus de 30 secondes sur Contador, 1’45’’ sur Valverde et
Nibali, près de deux minutes sur Quintana et beaucoup plus sur les Français.
La revanche des Sky
Mais les Britanniques portaient encore les stigmates avaient encore le corps et l’esprit
marqués par l’humiliation de Montagny lors du Dauphiné il y a un mois où ils
n’avaient terminé qu’à la 6e
place. Ils se sont donc préservés ces trois derniers jours, roulant moins à l’avant du peloton que lors des premières étapes, laissant des forces à leurs
rouleurs (Kenaugh, Thomas, Stannard, Rowe). Samedi à Mûr-de-Bretagne, Froome avait eu l'air de seulement contrôler ses rivaux lorsque
Vuillermoz avait attaqué.
Résultat de ces forces préservées, une deuxième place au clm par équipe.
Etape 9 - Contre-la-montre par équipe
Malgré une première semaine de tous les dangers, le Tour de
France 2015 est surtout un tour très montagneux. Il consacrera donc un grimpeur le 26
juillet. Il suffit de savoir que jamais, depuis 1936, une Grande Boucle n’avait
compté si peu de kilomètres chronométrés (13.8 km en individuel, 28 par
équipes) pour comprendre que c’est bien sur les hauteurs des Pyrénées et des
Alpes que le Tour va choisir par qui il se laissera dompter.
La première semaine a fait voler en éclat les petites équipes
Limiter la partie chronométrée d’un Tour, c’était
théoriquement l’affranchir d’une hégémonie annoncée des grosses écuries
mondiales où sévissent généralement les meilleurs rouleurs (cf. les
distinctions entre coureurs) et donc laisser une chance aux grimpeurs
français (c'est aussi simple que ça).
Mais cette première semaine s’est révélée finalement pire
pour les petites formations que l'habituelle semaine de plat et ses deux contre-la-montre.
Pourquoi ? Parce que ces neuf premiers jours ont mis en exergue
l’importance d’une pluralité des talents et des types de coureurs que doit
compter une équipe sur le Tour de France. Or aucun team français n’a cette
richesse, pas même AG2R. Le vent,
les violentes ascensions de classique à
Huy et à
Mûr-de-Bretagne ou les pavés à Cambrai ont eu raison des ambitions
françaises de podium. Très attendu, Thibaut Pinot avait lui déjà perdu le Tour après
seulement quatre étapes.
Au final, alors qu’un « autre Tour commence »
selon l’expression du tenant du titre Vincenzo Nibali, Chris Froome paraît plus
fort que jamais. Avec l'aisance affichée en montagne lors
de sa victoire au Dauphiné, on voit mal comment le vainqueur du Tour 2013
pourrait laisser échapper un deuxième sacre sur les Champs-Elysées.
Petit classement général des grands leaders
Mais alors y a-t-il encore du suspense ? Le classement
général peut-il vraiment bouger ? Oui. J’en suis convaincu.
Quintana va dynamiter la course
A grand défi, petit homme. Nos espoirs reposent sur Nairo
Quintana, 1m67, 59 kg. Pur grimpeur, le Colombien de poche s’est forgé une
réputation internationale il y a deux ans en finissant son premier Tour de France
à la deuxième place derrière Froome. Le tout à seulement 23 ans.
Depuis, Quintana a remporté le Giro d’Italia l’an
passé et Tirreno-Adriatico
cette année. Il n’a préparé aucun autre grand tour que la Grande Boucle et il supporte
merveilleusement bien les conditions climatiques les plus violentes, y compris
la neige. Sous la neige de mars, dans
la montée finale du Terminillo, il avait déposé et relégué Contador à une
minute.
Nairo Quintana - Dauphiné 2012 - Crédit : CC Georges Ménager |
Quintana a montré la forme éclatante qui est la sienne sur
les pavés mardi où son petit gabarit le prédisposait pourtant aux pires tourments. Au final,
il n'y a pas cédé la moindre seconde aux autres leaders et fini dans le même temps que John Degenkolb, vainqueur de Paris-Roubaix. Rien que
ça.
Tout tiendra donc aux progrès réels du petit Colombien en
montagne. Il y a deux ans, il avait déjà été capable de décrocher Froome lorsde la 20e étape, lui reprenant 30 secondes. Alors pourquoi pas le
voir, avec deux ans de maturité supplémentaire, lui reprendre deux minutes ?
Surtout que se profilent pas moins de sept arrivées au sommet…
La question des lecteurs
Parmi mes lecteurs Facebook avant le Tour, Claire me
demandait si tous les coureurs partaient en même temps.
- Lors de l’ensemble des étapes en ligne, oui et on fait les décomptes en fin d'étape.
- Lors des contre-la-montre individuels (comme celui de la première étape), chaque coureur part à une minute d’intervalle.
- Lors des contre-la-montre par équipe, on laisse cinq minutes entre chaque équipe, de manière à ce que les différentes formations ne se rejoignent jamais sur le parcours.
Cher journaliste, pourquoi titrer un article "l'invincible Chris Froome" pour ensuite passer l'article à nous expliquer qu'il peut être défait? ça n'a pas de sens
RépondreSupprimerAprès un long débat sur ma page FB, j'ai choisi de changer le titre de mon article et d'y ajouter un point d'interrogation (ce que je déteste faire). Le reproche trahissait un problème de compréhension de la part des lecteurs (donc de clarté de ma part).
SupprimerCe que veut dire l'auteur, c'est qu'en se fiant à la discrétion d'un rappel à la réalité après avoir vu ces pâleurs auprès d'eux, ne restent que les meneurs. Mais c'est dit de manière complexe (confuse). Je subodore que c'est de la contrée du loess, formation géologique singulière, spéciale au nord dont vient M.Richard vu son style. Que pour dire que monsieur de la ville ?
RépondreSupprimerHEIN??!!!
SupprimerN'est-il pas curieux M.Richard que des "pays du vélo" comme la France où les pays-bas n'arrivent pas à aligner en Europe des équipes correctes, tandis que des pays où la bicyclette est moins ancrée culturellement comme le royaume-uni ou les USA y arrivent?
RépondreSupprimerVous ne prenez pas assez en compte la dimension spirituelle en France, le mauvais oeil ça existe, et les équipes étrangères savent utiliser des sorts à leur avantage
SupprimerOui oui Marco, va prier et un américain gagnera le tour de France.
SupprimerJ'ai une mauvaise nouvelle pour toi, regarde google actualité, Jésus n'existe pas :p
Il ne faut pas plaisanter avec ça, j'ai personnellement eu une expérience divine!
SupprimerQuand ma mère et moi avons emménagé dans notre ville actuelle nous conaissions personnes normal lol
Puis petit à petit nous avons sympathisé avec le voisinage et ma mère est devenue amie avec une dame de la ville on ne savait pas ou elle vivait exactement on la croisait souvent dans la rue, au magasin,...
Ma mère l'a invité chez nous elle est venue plusieurs fois prendre une tasse de café et à chaque fois qu'elle partait ma mère se sentait pas très bien et moi non plus c'était comme une grande fatigue comme si la femme était encore là dans la pièce
pour info : le femme s'appellait sylvana et avait 53ans
Finallement la fameuse sylvana passait souvent chez nous du genre "je suis allée faire des courses alors je suis passée ^^"
alors ma mère est allée voir le curé de la ville qui l'a prise au sérieux oufff
il lui avait conseillé de mettre 2 gouttes d'eau bénite dans la tasse de café de la femme et rien de plus
deux jours après la femme est revenue ma mère avait bien les gouttes d'eau bénite dans le café et bien la femme n'a jamais bu son café et elle est partie presque aussitot qu'elle était venue et depuis elle est plus jamais venue chez nous et nous ne l'avons plus vue en ville ...
C'est étrange c'est pt un hasard ! on a pensé au déménagement mais elle avait l'air d'être une femme qui n'allait pas quitté les lieux aussi vite
OSEF de vos life bordel! c'est un blog sur le TOUR DE FRANCE ici, vos idioties de Jésus, mahomet&filles vous les gardez pour vos églises/synagogues/psychiatres, eux ça les intéresse
SupprimerLe problème en occident c'est que vous ne prenez pas au sérieux les manifestations divines/naturelles/paranormales. Vous pensez pouvoir tout expliquer. Breaking news: on ne peut pas, alors arrêtez avec votre supériorité, Marco a raison
SupprimerBonjour à tous. Je vous remercie de ne pas polluer un débat sur le Tour de France avec des conversations religieuses. Il ne s'agit ici nullement de nier la croyance de qui que ce soit mais ce n'est tout simplement pas le lieu :-)
SupprimerPour répondre à "Un connard" (vous devriez choisir un autre nom ;-)). Des pays historiques de vélo y arrivent :
Supprimer- la Belgique d'Etixx - Quick Step a remporté 3 étapes en 9 jours :-)
- les Pays-Bas sont un peu en retrait mais c'est aussi lié à la qualité de leurs coureurs. Un Kelderman sera un excellent coureur mais il est encore jeune. On verra en montagne.
- la France prouve qu'elle a désormais des coureurs de tout type (sauf des rouleurs), je l'expliquais dans le papier sur la victoire de Vuillermoz : des sprinteurs (Coquard, Bouhanni, Démare), des puncheurs (Alaphilippe, Vuillermoz, Gallopin) et des grimpeurs (Pinot, Bardet, Péraud, Rolland, Barguil).
Le problème, c'est que les équipes autour sont fragiles. Regardez l'armada américaine qu'est la BMC (qui de plus a le savoir-faire pour gagner un Tour, souvenez-vous de Cadel Evans en 2011). Regardez les armées que sont Astana, Movistar, Tinkoff et Sky. La question est aussi celle du budget :-)
Merci M.Richard, vous pouvez m'appeler "un connard", "le connard", ou M.Connard", j'ai beaucoup d'ennemis qui le font ;)
RépondreSupprimerj'avais une autre question pour vous:
en sport auto/moto, on assiste encore de temps en temps à des avancées technologiques (moteurs,...) pensez-vous que ce genre de choses soit possible en vélo? il me semble que depuis une quinzaine année, les bicyclettes utilisées dans les courses ont finalement assez peu évoluées, a t-on atteint un "stade ultime" du vélo?
A ce que je sais, je ne crois pas qu'on soit arrivés à un "stade ultime". Je ne suis pas spécialiste des questions de matériel. Mais ce que je sais, c'est que les constructeurs cherchent toujours à alléger le vélo, à le rendre aérodynamique et en même temps confortable à l'usage.
SupprimerAujourd'hui, les constructeurs ont tellement progressé que les vélos descendent régulièrement sous le poids limite des 6.8 kilos comme le précise le titre 1.3.019 du règlement UCI ici (page 64) : http://fr.uci.ch/mm/Document/News/Rulesandregulation/16/80/73/1-GEN-20150313-F(2)_French.pdf
Du coup, les teams sont obligés d'alourdir artificiellement les vélos. Le règlement donne ce poids limite pour des questions de sécurité. Je suppose que le vélo ne serait pas stable sous ce poids.